dimanche 3 février 2013

Quand l'université parle des séries télévisées !

Ce samedi 2 février, je n'avais rien de prévu pour ma journée, si ce n'est glandouillé alors quand, à mon réveil, j'ai vu le message de Kezako m’annonçant une journée d'études à la Maison des Recherches en Sciences Humaines de mon Université à Caen avec pour thème "acteurs/actrices dans les séries télévisées", je me suis dit que c'était chouette et que ça allait m'occuper mais je ne pouvais m'y rendre qu'à partir de 14h et donc n'assister qu'à 3 "exposés". Voici un petit compte-rendu de ce que j'ai pu y entendre ! 
Il devait y avoir une intervention sur "Sex and the city : les transformations temporelles du corps féminin - la grossesse de Miranda Hobbes incarné par Cynthia Nixon", mais il se trouve que la dame n'était pas présente, dommage, le sujet avait l'air pas mal du tout ! 

Tant pis, ils ont ricoché sur les questions qui n'ont pas pû être posés avant, c'est à dire sur les particularités de Glenn Close dans la série Damages.
Les beautés inhabituelles
Il y a des beautés plastiques, des beautés hors-normes, des acteurs qui sont tantôt beaux, tantôt laids, ils sont choisis pour leur présence physique. 
Glenn Close est de ceux-là, ont également été cités Claire Danes, Michael C. Hall etc.
Et il y a ceux qui ont la beauté mais pas que, à propos de Georges Clooney, ils ont dit de lui qu'il était "extrêmement séduisant mais son interprétation est beaucoup plus fine que l'on pourrait penser", eh oui, le docteur Doug Ross n'est pas seulement super hot! Monsieur What Else en plus, il est bon acteur! Le mec parfait quoi ... Stacy Keibler, si tu savais à quel point tu es détestée!
Là je sais plus comment, ils en sont arrivés à dire que le Mentalist Simon Baker/Patrick Jane serait une "version moderne de Colombo"  ... ok pourquoi pas? Moderne = charmant ?

Quand le personnage prend le dessus sur l'acteur
Une autre question (que j'ai oublié) a amené à parler du phénomène des changements d'acteurs pour un même personnage.
C'est une pratique fréquente qui ne choque, ne perturbe pas les spectateurs.
Pourquoi donc? 
Il semblerait que les individus soient plus attachés aux personnages qu'aux acteurs. Le cas le plus connu est celui de Doctor Who bien sur, cela est même intégré au scénario. Mais ça a apparemment également été le cas pour True Blood et Mafiosa et bien sur, Clara ShellerDans le cinéma cela marche aussi avec par exemple James Bond.
Tous les docteurs
Dans House M.D., ils ont carrément changé toute l'équipe de Gregory House en mettant cela en scène à la façon d'un casting DANS la série ! Puis les deux équipes se sont même côtoyés, ce n'était pas une suppression des personnages mais une façon d'apporter du sang neuf en plus des anciens. Très justement, un intervenant a dit que cela marchait du moment que l'on gardait le même "style" de personnage que ce soit dans la personnalité et le physique. 
Cependant cela peut être un échec, notamment dans les sitcoms, lorsqu'ils ont voulu continuer Scrubs avec une autre équipe, cela n'a pas marché ! Et d'une façon générale, je pense que dans les sitcoms, c'est compliqué surtout certaines comme F.R.I.E.N.D.S, The big bang theory (qui d'autres que Jim Parsons pourrait ETRE Sheldon ?) ou encore How I Met Your Mother !

Ce qui nous amène au sujet de l'intervention suivante faite par Jean-Etienne Pieri.


"Jouer le passage de l'adolescence à la maturité, à 16 ans et à 32 ans : Neil Patrick Harris dans Docteur Doogie et How I Met Your Mother"
Oh mon dieu, mais comment j'adorerais faire des exposés sur mes acteurs favoris moi ... Bref, je vous passe le passage biographique sur NPH (en plus, j'en ai déjà parlé !) mais pour résumé les propos du monsieur, c'est un fabuleux touche-à-tout ultra talentueux (non je sur-interprète pas du tout !) 
Docteur Doogie : c'est une série qui a le format sitcom, c'est-à-dire une durée de 20 min, mais il s'agit en fait d'une dramedy, une série qui n'est pas tourné en public, sans rire, et dont la finalité n'est pas forcément humoristique.
C'est l'histoire d'un ado de 16 ans surdoué qui devient docteur chirurgien dans un hôpital tout en continuant de mener sa vie d'adolescent avec ses copains et son amoureuse. 
Il avait donc deux personnages à jouer et deux interprétations différentes pour les deux vies de Doogie. Il passe d'un individu mature, professionnel à l'adolescent dont la préoccupation est sa petite amie. Devant elle, dans l'extrait qui nous a été diffusé il lui dit qu'il doit "jouer le médecin" au moment de la soigner.
How I Met Your Mother : la série fait preuve d'audace scénaristique dans le sens où elle va très loin dans le fantasque, l'improbable et où les flash-back sont importants. Le personnage de Barney est un adulte immature qui aime se lancer des défis (Challenge Accep-TED), il est cynique et mystérieux (on ne connaît pas son métier). Barney Stinson est un personnage exagéré, il est excessif, il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut, ce dont il a besoin (exemple du Playbook).  

La théorie de Mickey et Bugs Bunny (théorie extraite du Dictionnaire des séries par Nils Alhs et Benjamin Fau qui me fait tant rêver mais qui coûte trop cher) 
Mickey est le personnage profondément gentille, bon mais chiant à la longue, dans How I Met, ce serait Ted.
Bugs Bunny est attiré par le chaos et il est plein de cynisme, ce qui correspond à Barney.
Bien sur, il faut nuancer ce propos puisque le personnage de Barney grandit, murit et sa relation avec Robin n'y est pas pour rien. Il faudrait approfondir cette théorie un peu plus du coup. 

Plusieurs clin d'oeil à Doogie dans HIMYM : 

  • Barney tient un blog, Doogie tenait un journal. 
  • Dans l'épisode où l'on découvre la fausse famille de Barney, il dit "Les enfants stars étaient bien meilleurs dans les années 80" 

Les 2 personnages sont hors-normes : l'un est immature alors qu'il a 32 ans, l'autre se retrouve avec des responsabilités d'adulte à à peine 16 ans. 


Dans How I Met Your Mother cependant, les producteurs et les scénaristes ont su utilisé toutes les capacités artistiques de l'acteur : magie, chanson, danse, comédie, émotion. Il a une grande palette de jeu, c'est un "comédien en pleine possession de son art"

En tout cas, je trouve ce type de séminaire très intéressant et surtout ça me change des exposés que j'entend en tant qu'élève en sociologie, surtout aller à la fac le samedi ... c'est bizarre. Je ne vous ai pas parlé de l'exposé après celui-ci car j'ai pris très peu de notes et écouté que d'une oreille puisque c'était sur Fringe et que ça m'a un peu spoilé alors que je me suis arrêtée au milieu de la saison 2 ! 
Désolée pour cet article un peu (beaucoup) plus long que d'habitude, il est surtout plus développé, alors si vous avez eu le courage de tout lire ... Félicitations! 
Retrouvez le programme de la journée sur : http://www.series.cnrs.fr/spip.php?article51

2 commentaires:

  1. Jolie retranscription ! :)
    Je n'ai pas fait attention à cela, mais pour ce qui concerne Columbo, il avait été évoqué pas mal lors de la première intervention du matin (notamment du fait qu'en ce qui concerne l'acteur de série, le spectateur assimile souvent l'acteur et le personnage ; par exemple, lors du décès de Peter Fawlk, on a pu lire dans les journaux "Columbo est mort"...). Où alors oui, question de physique peut-être... ;)

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  2. Dommage que j'ai raté ça! C'était un sujet intéressant... C'est un peu comme Duvochny dont le rôle de Mulder lui a longtemps collé à la peau... Bon depuis Californication, c'est moins le cas, heureusement, mais c'est vrai que si on parle de Duvochny, pour ceux qui ont connu X-files, c'est avant tout ce personnage. Richard Dean Anderson aussi, le O'neill de Stargate et le McGyver de la série éponyme! Lou Ferrigno pour Hulk... Après le tout est, je pense, de ne pas trainer dans de "mauvaise série" comme Eva Longoria qui a joué quelques temps dans les feux de l'amour (me demande pas comment je sais ça... xD) mais dont on retiendra la prestation dans Desperate Housewives.

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